LMV La Mésange Verte

piège à phéromones

Chaque région a ses spécificités climatiques, et dans la lutte contre la chenille processionnaire du pin, ces différences sont déterminantes. En climat océanique ou montagnard, le cycle de l’insecte varie fortement : précocité des vols ou, au contraire, lenteur du réveil printanier… Une seule chose est sûre : le piège à phéromones reste un outil central, à condition de l’utiliser au bon moment.

Pourquoi poser un piège à phéromones en climat océanique ?

Sur la façade Atlantique, les hivers doux et humides permettent souvent un réveil précoce des papillons. Les premiers vols nuptiaux peuvent démarrer dès le mois de mai ou début juin, bien plus tôt qu’ailleurs. Ce climat favorise une activité prolongée des papillons adultes, parfois jusqu’à la fin de l’été.

👉 Résultat : il est essentiel de poser vos pièges à phéromones dès le début du printemps, sans attendre le pic d’activité.

Et en climat montagnard ?

En altitude, tout est décalé. Les processions peuvent se produire jusqu’en juin, et les vols de papillons se prolonger jusqu’en septembre, voire octobre. Dans ces zones, la prudence est de mise : les cycles sont allongés, les vols plus étalés, les périodes de ponte imprévisibles.

C’est pourquoi nous recommandons :

  • De prolonger la période de piégeage au maximum,

  • Et de remplacer la capsule de phéromone fin août si des vols tardifs sont observés.

Le climat montagnard impose une vigilance renforcée et une capacité à ajuster son intervention en fonction du terrain.

Le bon moment pour piéger : après les processions

À cette période de l’année, les chenilles sont déjà enfouies sous terre. Elles entament leur métamorphose en chrysalides. Le printemps touche à sa fin, et dans certaines régions, les premiers papillons sont déjà sur le point d’émerger.

C’est le moment idéal pour intercepter les mâles grâce au piège à phéromone.

Réduire les pontes = réduire les chenilles de l’an prochain

La phéromone synthétique diffusée dans le piège imite les odeurs sexuelles émises naturellement par les femelles. Les mâles, attirés, entrent dans le piège, croyant rejoindre une partenaire. Ils n’en sortiront plus.

En capturant les mâles, on empêche la fécondation de nombreuses femelles. Et donc, on limite considérablement la future génération de chenilles dans vos arbres.

Un outil de surveillance aussi utile que préventif

Installer un piège à phéromones, c’est aussi collecter des données précieuses :

  • Les dates de capture permettent de repérer les pics de vols,
  • Le volume de papillons piégés donne une idée de l’intensité de l’infestation,
  • Le tout permet d’anticiper les dates de pose d’un Écopiège® ou d’éventuelles pulvérisations de Bacillus thuringiensis.

👉 C’est donc un outil de monitoring autant qu’un moyen de lutte.

Mode d’emploi du piège

  1. Fixez le piège sur une branche dégagée, ou directement sur le tronc, à environ 2 mètres de hauteur.
  2. Ouvrez le bouchon supérieur du piège.
  3. Insérez une capsule de phéromone sur le petit fil de fer prévu à cet effet (⚠️ ne jamais toucher la capsule à mains nues, ni l’ouvrir).
  4. Refermez soigneusement le piège.
  5. Assurez-vous que l’air circule librement autour du piège, sans feuillage trop dense ou obstacle à proximité.

La capsule de phéromone doit être remplacée suivant sa durée de diffusion. Chez La Mésange Verte, nous proposons des capsules de 120 jours et de 45 jours pour couvrir les différentes zones.

Combien de pièges installer ?

  • 1 piège tous les 15 mètres, surtout sur les zones Sud, Sud-Ouest ou Sud-Est, souvent plus touchées.
  • Minimum 2 pièges si la zone a été fortement infestée la saison précédente.

Et si vous observez encore des papillons dans vos pièges fin août, il est temps de remplacer la capsule pour continuer le piégeage jusqu’en septembre ou octobre.

En résumé

Le piège à phéromones est un outil :

  • Écologique, car sans produit chimique diffusé dans l’environnement,
  • Stratégique, car il vous permet d’agir avant même l’apparition des chenilles,

Indispensable, surtout dans des régions où les cycles de vie sont désynchronisés par les variations climatiques.