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Les dangers de la chenille processionnaire sur les animaux : attention aux envenimations !

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Un insecte discret mais redoutable pour nos compagnons à quatre pattes

La chenille processionnaire du pin (Thaumetopea pityocampa) est un lépidoptère bien connu pour ses déplacements en file indienne… mais aussi pour ses poils urticants, libérés en cas de stress ou d’agression.

Ces poils microscopiques en forme de harpons s’accrochent à la peau ou aux muqueuses et libèrent une toxine appelée thaumatopéïne.

Résultat : des réactions inflammatoires, des nécroses et parfois des atteintes graves, voire vitales, pour les animaux.

Trois modes de contamination fréquents

L’envenimation peut se produire :

  • par contact direct avec les chenilles ou leurs nids,

  • par contact indirect avec un sol ou des objets souillés par une procession,

  • par inhalation de poils en suspension dans l’air, notamment lors de grand vent ou en cas de manipulation.

Chiens, chevaux, chats, herbivores… quels animaux sont les plus touchés ?

Le chien, première victime de la processionnaire

Par instinct, curiosité ou jeu, les chiens sont les plus exposés. Ils flairent, lèchent, voire attrapent les chenilles dans leur gueule. Le contact se fait souvent au niveau :

  • de la langue (première zone touchée),
  • des babines,
  • des pattes,
  • ou de la peau, en se roulant dans l’herbe souillée.

 

⚠️ Le réflexe de léchage aggrave souvent la situation : les poils urticants sont brisés et libèrent la toxine, entraînant un risque de nécrose de la langue, d’œdème ou de choc allergique.

Conseil : Nettoyez les pattes de votre chien à l’eau froide au retour de balade, surtout s’il a croisé un pin infesté ou un sol récemment traversé par une procession.

 Le chat, plus prudent… mais pas invincible

Moins explorateur avec sa gueule, le chat est plus méfiant que le chien, ce qui le rend moins souvent victime. Mais il n’est pas à l’abri d’un contact accidentel : allongé dans l’herbe, sur une terrasse ou curieux face à un nid.

Les animaux d’élevage aussi concernés

Les herbivores (chevaux, moutons, vaches, brebis) peuvent ingérer des poils urticants en broutant une herbe souillée. Les lésions apparaissent dans la bouche, sur la langue, parfois même dans le tube digestif.

Des cas ont été signalés chez :

  • des chevaux, notamment au pâturage sous des pins infestés,
  • des bovins et ovins,
  • et même des cochons, en particulier en Corse, qui fouillent le sol avec leur groin.

Symptômes à repérer et urgence vétérinaire

Principaux signes d’alerte :

  • hypersalivation,
  • langue gonflée, douloureuse, rouge ou noire,
  • babines ou gueule déformée,
  • gêne respiratoire,
  • abattement, refus de manger.

Dès l’apparition de ces signes, une prise en charge vétérinaire urgente est indispensable. Plus le traitement est rapide, plus on limite les séquelles. Dans les cas les plus graves, des amputations de la langue ou des complications systémiques (reins, coagulation) peuvent survenir.

Prévention : les bons gestes à adopter

  • Évitez les balades à proximité de pins infestés lors des périodes critiques (février à avril en général, mais parfois dès octobre sur la façade Atlantique).
  • Repérez les nids dans les arbres ou les sols récemment traversés par des chenilles.
  • Équipez vos pins d’Écopièges® pour capturer les chenilles avant leur descente.
  • Surveillez les zones de pâture et évitez les mises au pré sous pins infestés.
  • Éduquez vos enfants et vos visiteurs aux dangers de cet insecte pour leurs animaux.