LMV La Mésange Verte

nid d'hiver

Derrière son apparence douce et ouatée, le nid d’hiver de la chenille processionnaire cache une réalité bien plus redoutable. Niché au bout des branches de vos pins ou conifères, il n’est pas qu’un simple abri : c’est le cœur d’une colonie prête à envahir votre jardin à la sortie de l’hiver.

Observer ces nids, c’est prendre une longueur d’avance sur l’ennemi. Car leur nombre et leur emplacement en disent long sur ce qui vous attend à la fin de la saison froide. Une donnée essentielle pour planifier une lutte adaptée, notamment avec les dispositifs Écopiège®.

A quoi ressemble le nid d’hiver ?

Lorsqu’on l’aperçoit pour la première fois, on pourrait le confondre avec une sorte de cocon de soie, accroché en hauteur, comme suspendu dans les branches. Le nid d’hiver de la chenille processionnaire prend souvent la forme d’une bourse blanchâtre, bien visible au bout des rameaux orientés vers le Sud. Cette exposition n’est pas un hasard : la structure capte les rayons infrarouges du soleil, et peut ainsi atteindre des températures bien supérieures à celles de l’air ambiant, parfois jusqu’à +20°C.

À l’intérieur, les chenilles s’installent pour passer les mois les plus froids. Le jour, elles restent blotties dans leur cocon chauffé naturellement. La nuit, si la météo le permet, elles en sortent pour se nourrir.

Un nid = des centaines de chenilles

Chaque nid peut abriter de 50 à 300 chenilles processionnaires. Les plus petits — souvent de la taille d’un poing — contiennent une cinquantaine d’individus. Les plus gros, équivalents à un ballon de baudruche, en dissimulent parfois plus de 300.

Et chaque chenille, une fois arrivée à maturité, descendra au sol en procession pour s’enfouir et entamer sa métamorphose. Le papillon qui en naîtra pourra pondre entre 200 et 300 œufs. En quelques semaines, une infestation localisée peut donc devenir massive si rien n’est fait.

Comment évaluer le niveau d’infestation

L’observation visuelle permet déjà une première estimation :

  • De 1 à 5 nids : l’infestation reste faible.

  • De 5 à 10 nids : le seuil d’alerte est franchi.

  • De 10 à 20 nids : l’infestation est importante.

  • Au-delà de 20 nids : on parle d’invasion.

Plus on attend, plus la situation devient critique. Sans intervention, le phénomène prend une ampleur exponentielle.

Pourquoi intervenir avant la descente ?

Dès que les températures remontent (février à mars selon les régions), les chenilles quittent leur nid en file indienne pour rejoindre le sol. Cette procession, au-delà d’être spectaculaire, est aussi la phase la plus dangereuse, tant pour la santé humaine que animale.

Chaque individu est couvert de poils urticants qui sont expulsés en cas de danger ou de stress. Ces poils provoquent des réactions allergiques parfois sévères, allant de simples démangeaisons à de graves atteintes respiratoires ou oculaires. Chez les chiens ou chats, les cas de nécroses de la langue sont tristement fréquents.

Protégez-vous avant toute intervention

Si vous décidez d’intervenir vous-même, notamment pour l’échenillage (le retrait manuel des nids), ne le faites jamais sans précautions. Les poils urticants sont toujours actifs, même en plein hiver. Pour éviter toute réaction :

  • Portez une casquette, des lunettes de protection, des gants épais ainsi qu’un masque FFP2.

  • Utilisez des vêtements à usage unique, ou lavez les textiles à haute température immédiatement.

  • Évitez d’enlever vos vêtements face au vent.

  • Stockez les nids retirés dans un sac hermétique, loin des habitations et zones fréquentées.

Que faire une fois les nids repérés ?

Installer un Écopiège®

Dès la fin de l’hiver, installez un collier Écopiège® autour du tronc de vos pins. Il intercepte les chenilles au moment de leur descente. Le système redirige les individus vers un sac collecteur, où elles seront piégées jusqu’à leur élimination. Cette méthode sans produit chimique évite que les chenilles ne s’enfouissent et se reproduisent.

👉 Voir notre guide complet sur l’installation d’un Écopiège®

Écheniller en amont

Si les nids sont accessibles, vous pouvez les retirer manuellement à l’aide d’un sécateur monté sur perche. L’opération doit être menée avec toutes les protections nécessaires, de préférence tôt le matin, lorsque les chenilles sont encore dans le nid. Attention, l’échenillage ne remplace pas l’Écopiège®, il est possible de ne pas voir un nid sur la cime de l’arbre.

Un enjeu sanitaire… mais aussi écologique

La lutte contre la chenille processionnaire ne se limite pas à une question de confort. Elle vise à préserver l’équilibre des écosystèmes, à éviter les contaminations croisées entre jardins, et surtout à limiter les risques sanitaires. Chaque action compte, et plus elle est collective, plus elle est efficace.