La chenille processionnaire en automne, un développement disparate
La situation géographique ainsi que la climatologie annuelle impactent fortement le développement de la chenille processionnaire et favorisent de grandes disparités au niveau de son cycle de vie, particulièrement sur la façade atlantique.
Depuis plusieurs années, on observe de grandes différences de développement suivant les régions de France.La clémence des régions atlantique favorise des décyclages au niveau du développement du nuisible. Des pré-nids (invisibles pour un oeil non averti), des pontes non écloses et des nids sont déjà visibles sur la façade atlantique. Ces disparités importantes sont à prendre en compte pour évaluer les risques des futures processions mais aussi et surtout planifier les différents moyens de lutte à mettre oeuvre.
Régions de climat méditerranéen
Des chenilles aux premiers stades larvaires
Actuellement la plupart des pontes sont écloses, mais quelques oeufs restent encore à éclore. On peut repérer des pré-nids, sortes de petites toiles d’araignées. Ils sont mutiples et attestent de la pérégrination de l’insecte dans vos arbres. Ils partent de l’endroit de la ponte du papillon, là où se trouve le manchon, et commencent à progresser vers le haut de l’arbre. Les chenilles sont actuellement au stade 1,2 et 3 et seules taille et couleur déterminent leur âge.
Lorsque les processionnaires sont encore vertes et translucides, elles sont encore au stade 1 et 2 et ne sont pas urticantes. Elles mesurent quelques millimètres et sont très voraces. Dès que lesplages orangéesapparaissent, prudence ! Les poils urticants sont présents, elles sont au stade 3.
Quelques pontes ne sont pas encore écloses à cause de reproductions tardives. Elles sont repérables grâce aux manchons de ponte lisse, aux écailles non relevés. Ces dernières ne tarderont pas à éclore.
Façade atlantique
C’est dans cette région qu’apparaissent les plus grandes différences de maturité de la chenille
Un développement identique à celui de la façade méditérranéenne. Actuellement des chenilles aux stades 1,2 et 3 avec des pré-nids visibles, mais aussi des nids d’hiver à présent bien visibles. Ils attestent de stades plus avancés de certaines colonnies. Ces processionnaires sont au stade 4 et cette marurité est due à des papillons qui émergent bien plus tôt dans la saison. Sur la façade atlantique, une partie des vols nuptiaux a lieu dès le mois de juin alors que c’est plutôt juillet/août en sur les reste de notre territoire. Attention,ces colonnies au cycle précoce, avancent plus vite dans leur cycle de vie (grâce aux températures clémentes de l’automne atlantique) et donneront des processions décyclées pouvant survenir dès la fin novembre ! Des colonnies à des stades moins avancés donneront ensuite les traditionnelles processions de printemps.Le côté Ouest est donc plus compliqué à gérer, du fait de cet avancement et de la durée dans le temps des risques sanitaires.
Régions continentales
Dans ces régions, les décyclages peuvent aussi apparaître et des processions se produire en avance (processions en décembre). Les chenilles sont donc souvent aux stade 3 et 4 avec apparition des nids d’hiver.
Régions aux climats dégradées
On retiendra tout particulièrement les régions juxtant la zone atlantique qui possèdent un climat océanique dégradé avec des conditions plus ou moins semblables à la zone atlantique.
Zones de montagne
Dans ces régions aux contraintes climatiques importantes,les papillons émergent tôt du sol et les nids d’hiver apparaissent dès les premiers froids. Cependant, contrairement aux régions atlantique, il n’y aura pas de processions précoces. Les chenilles processionnaires ne processionneront pas avant le mois de mars et bien souvent ce sera plutôt en avril que la processionnaire descendra se transformer sous la terre. Les processionnaire dans ces régions ont pour capacité de rester une saison de plus au stade chrysalide afin de compenser le peu de laps de temps compris entre leur descente tardive et la durée des températures clémentes. C’est donc sur deux années que la processionnaire fera son cycle complet.
Des traitement en corrélation avec le cycle de vie de l’insecte
Pour des chenilles aux premiers stades larvaires (1,2 et 3)
L’échenillage
C’est la première solution, la plus simple et la plus curative à employer aussi bien sur les pontes que sur les pré-nids et les nids d’hiver. Elle demande un temps de main-d’oeuvre, des protections adéquates et un minimum de matériel (échenilloir, échelle, et éventuellement une nacelle). Elle présente des dangers de chute, des besoins de matériel ou des interventions coûteuses.
Les pulvérisations de Bacillus Thuringiensis
Traditionnellement employé pour les traitements de zones importantes, elles sont de moins en moins utilisées depuis les restrictions préfectorales de ces dernières années. Aujourd’hui, elles ne sont guère autorisées que depuis le sol et demandent une connaissance du cycle de l’insecte ainsi que le respect de certaines conditions (climatiques et auxiliaires). Voir notre précédant article :
Il peut se placer dès le repérage de la présence de la chenille processionnaire et assure à lui seul protection des humains et des animaux et destruction de l’insecte.
Les derniers stades larvaires (4,5)
Sur les derniers stades larvaires, on peut utiliser les mêmes méthodes de lutte que pour les stades précédents. Attention cependant ! Les chenilles sont alors bien plus urticantes que sur les stades précédents.
Un bémol, à ce stade, bacillus thuringiensis marche beaucoup moins bien que sur les jeunes chenilles.
La chenille processionnaire s’installe fortement sur notre territoire et actuellement 67% des collectivités sont impactées. Lutter de façon collective s’impose afin de réduire les flambées de populations comme celles du printemps 2015. Pour mener à bien ces actions, la connaissance de l’insecte et des modalités de traitement reste primordiale.
La chenille processionnaire en automne, un développement disparate
La situation géographique ainsi que la climatologie annuelle impactent fortement le développement de la chenille processionnaire et favorisent de grandes disparités au niveau de son cycle de vie, particulièrement sur la façade atlantique.
Depuis plusieurs années, on observe de grandes différences de développement suivant les régions de France. La clémence des régions atlantique favorise des décyclages au niveau du développement du nuisible. Des pré-nids (invisibles pour un oeil non averti), des pontes non écloses et des nids sont déjà visibles sur la façade atlantique. Ces disparités importantes sont à prendre en compte pour évaluer les risques des futures processions mais aussi et surtout planifier les différents moyens de lutte à mettre oeuvre.
Régions de climat méditerranéen
Des chenilles aux premiers stades larvaires
Actuellement la plupart des pontes sont écloses, mais quelques oeufs restent encore à éclore. On peut repérer des pré-nids, sortes de petites toiles d’araignées. Ils sont mutiples et attestent de la pérégrination de l’insecte dans vos arbres. Ils partent de l’endroit de la ponte du papillon, là où se trouve le manchon, et commencent à progresser vers le haut de l’arbre. Les chenilles sont actuellement au stade 1,2 et 3 et seules taille et couleur déterminent leur âge.
Quelques pontes ne sont pas encore écloses à cause de reproductions tardives. Elles sont repérables grâce aux manchons de ponte lisse, aux écailles non relevés.
Ces dernières ne tarderont pas à éclore.
Façade atlantique
C’est dans cette région qu’apparaissent les plus grandes différences de maturité de la chenille
Régions continentales
Dans ces régions, les décyclages peuvent aussi apparaître et des processions se produire en avance (processions en décembre). Les chenilles sont donc souvent aux stade 3 et 4 avec apparition des nids d’hiver.
Régions aux climats dégradées
On retiendra tout particulièrement les régions juxtant la zone atlantique qui possèdent un climat océanique dégradé avec des conditions plus ou moins semblables à la zone atlantique.
Zones de montagne
Dans ces régions aux contraintes climatiques importantes, les papillons émergent tôt du sol et les nids d’hiver apparaissent dès les premiers froids. Cependant, contrairement aux régions atlantique, il n’y aura pas de processions précoces. Les chenilles processionnaires ne processionneront pas avant le mois de mars et bien souvent ce sera plutôt en avril que la processionnaire descendra se transformer sous la terre. Les processionnaire dans ces régions ont pour capacité de rester une saison de plus au stade chrysalide afin de compenser le peu de laps de temps compris entre leur descente tardive et la durée des températures clémentes. C’est donc sur deux années que la processionnaire fera son cycle complet.
Des traitement en corrélation avec le cycle de vie de l’insecte
Pour des chenilles aux premiers stades larvaires (1,2 et 3)
L’échenillag e
C’est la première solution, la plus simple et la plus curative à employer aussi bien sur les pontes que sur les pré-nids et les nids d’hiver. Elle demande un temps de main-d’oeuvre, des protections adéquates et un minimum de matériel (échenilloir, échelle, et éventuellement une nacelle). Elle présente des dangers de chute, des besoins de matériel ou des interventions coûteuses.
Les pulvérisations de Bacillus Thuringiensis
Traditionnellement employé pour les traitements de zones importantes, elles sont de moins en moins utilisées depuis les restrictions préfectorales de ces dernières années. Aujourd’hui, elles ne sont guère autorisées que depuis le sol et demandent une connaissance du cycle de l’insecte ainsi que le respect de certaines conditions (climatiques et auxiliaires). Voir notre précédant article :
https://www.lamesangeverte.com/fr/24-les-pulverisations-de-bacillus-thuringiensis-contre-la-chenille-processionnaire
Le collier Écopiège® :
Il peut se placer dès le repérage de la présence de la chenille processionnaire et assure à lui seul protection des humains et des animaux et destruction de l’insecte.
Les derniers stades larvaires (4,5)
Sur les derniers stades larvaires, on peut utiliser les mêmes méthodes de lutte que pour les stades précédents. Attention cependant ! Les chenilles sont alors bien plus urticantes que sur les stades précédents.
Un bémol, à ce stade, bacillus thuringiensis marche beaucoup moins bien que sur les jeunes chenilles.
La chenille processionnaire s’installe fortement sur notre territoire et actuellement 67% des collectivités sont impactées. Lutter de façon collective s’impose afin de réduire les flambées de populations comme celles du printemps 2015. Pour mener à bien ces actions, la connaissance de l’insecte et des modalités de traitement reste primordiale.
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